En l’occurrence ce sera vendredi dans ce cas précis. Amateurs de motos en tous genres, ON ANY SUNDAY : The Next Chapter nous promet de "l'action et de l'émotion" (dixit le résumé) dans une véritable plongée au cœur de la culture moto, le tout filmé en 4K ultra HD. Réalisé par Dana Brown, surfer et réalisateur à qui l'on doit notamment "Step into Liquid" et "Dust of Glory" (sur la Baja 1000) et son père, le tout produit par Red Bull. La projection aura lieu dans plusieurs villes de France en partenariat avec les cinémas CGR, sur Bordeaux rendez-vous donc au CGR Le Français . J'avoue ne pas savoir à quoi m'attendre. Voici la bande annonce pour vous faire une idée.
J'adore le Japon, j'aime autant son coté traditionnel que ses courants
undergrounds et s'il y a bien quelque chose que j'admire chez les
japonais c'est cette capacité à tout faire dans l'excellence, le bon
comme le mauvais.
Créés dans les années 50 et s'inspirant des Hells Angels, les bōsōzoku sont ces bandes ou ces gangs de motards japonais que l'on peut apercevoir dans la culture et la société Nippone. Ils se distinguent par la peur qu'ils suscitent, leur bruit assourdissant, une conduite dangereuse et en groupe (vitesse, absence de protections...), violences, destruction de matériel, port d'armes (katana en bois, batte de baseball...), non respect du code la route mais aussi leur facilité à intégrer les clans yakusa une fois leur jeunes années terminés. Ils sont aussi l'expression d'une jeunesse voulant s'affranchir d'une société liberticide. Souvent issus de familles de classes populaires, ils se rejoignent comme n'importe quel jeune rejoint un groupe d'amis ou une bande pour autant de raisons diverses : place dans la société, refus de la politique, chômage, mimétisme.. Dans les média, on peut en voir des exemples divers, de la référence futuriste d'Akira à la version délurée de Great Teacher Onizuka.
Inventé par les média dans les années 70 suite à des émeutes et conflits, le terme bōsōzoku est composé de « bōsō », qui signifie « course folle » ou « conduite imprudente », et « zoku », qui signifie « clan » (Merci wikipedia). Les différents clans sont souvent composés de jeunes japonais entre 16 et 20 ans (20 ans étant l'âge de la majorité au Japon) roulant sur des véhicules ultra customisés et vêtus de combinaisons décorés de larges inscriptions en Kanji et de Manji, inspirées des Tokkō-fuku pour "uniforme spécial d'attaque", tenue des pilotes kamikazes. Ils se disent représentants de leurs clans au même titre que les samouraïs d'autre fois défendaient leur shogun et les valeurs qui l'accompagnent.
La première fois que j'ai vu des bōsōzoku c'était dans Black Rain avec Mickael Douglas. J'ai de suite aimé leur look de badass, le bruit de leurs machines, les drapeaux fixés à l'arrière des motos comme ceux que portaient les samouraïs lors des combats... Et pour ceux qui connaissent ce film ou s'en souviennent, la scène de la décapitation est restée à tout jamais encrée dans ma mémoire de pré-ado.
Avec encore plus de 800 clans en activité, les bōsōzoku seraient en déclin depuis les années 80. Les lois mises en place par l'Etat en 2004 permettent à la police japonaise d'interpeller plus facilement les groupes de motards et plusieurs facteurs ont eu raison d'eux : réglementations diverses, crise économique, nouveaux courants... Espérons que la tendance "vintage" actuelle leur permettent de relancer le mouvement même s'il semblerait que les récents clans soient considérés comme plus "souples" et moins agressifs. L'essentiel étant de conserver la base de leurs valeurs afin d'assurer une descendance car ils sont encore le symbole d'une contre-culture et d'une vie libre.